Un diplôme qui fait la différence ? Le CAP dans les années 1950-1970

Par Gilles Moreau
Français

Avec l’essor du CAP (certificat d’aptitude professionnelle), les jeunes des années 1950-1970 disposent d’une nouvelle offre de formation à l’issue de l’enseignement primaire obligatoire : ils peuvent ainsi prolonger leur formation et se spécialiser dans une grande diversité de métiers. Pour autant, tous n’accèdent pas au CAP : des conditions sine qua non doivent être réunies, relatives à la famille et aux résultats scolaires en primaire, qui doivent d’autant plus être corrects qu’une sélection est organisée à l’entrée en CAP. Les effets de l’obtention du CAP sur les trajectoires des jeunes qui l’obtiennent sont indéniables et de longue durée, avec des mobilités intergénérationnelles fréquentes, mais semblent plus efficients du côté masculin que féminin. Le CAP a contribué à convertir les enfants de paysans au salariat et il a permis à une partie des jeunes femmes, dans cette période, de se maintenir sur le marché du travail, au-delà du mariage et de la naissance des enfants.

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