L’ombre portée des expériences de guerre de 1870 et 1914 dans la Résistance

Par Catherine Lacour-Astol
Français

L’ombre portée des expériences de guerre de 1870 et 1914 dans la Résistance. L’exemple du nord de la France – Catherine Lacour-Astol

Dans le sillage d’une histoire de la Résistance ouverte au croisement des temps, cet article entend rendre visibles les liens que la Résistance entretient avec les expériences de guerre et d’occupation antérieures. Le nord de la France constitue un observatoire privilégié dans lequel la « double résistance » (en 1914 puis en 1940) de figures remarquables met en lumière ces liens. À l’échelle collective, une mémoire de la Grande Guerre spécifique aux territoires envahis en 1914 fonde des transferts d’expérience au bénéfice de la Résistance de 1940. Consacrée à l’échelle du Nord, la figure du civil qui fait front face à l’ennemi revisite celle du franc-tireur de 1870 et franchit les frontières régionales, spécialement sous l’habit féminin de l’héroïne. La Résistance de 1940 hérite de cet entrelacs d’expériences et de représentations, dont l’ancrage territorial se conjugue avec le franchissement des frontières, spatiales comme de genre.

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