Expertise militante et recherche urbaine : la fin d'un modèle ? Un groupe de recherche Économie et Humanisme à Paris au milieu des années 1970

Pensées et pratiques de l'habitat en France au XXe siècle
Par Olivier Chatelan
Français

Résumé

Le groupe de travail « Cadre de vie » né en 1973 au sein de l’association Économie et Humanisme réunit pendant trois ans au Centre Lebret à Paris une poignée de personnalités impliquées à divers titres dans des problématiques d’aménagement urbain. Cette équipe restreinte souhaite débattre de la prise en compte des « besoins humains » dans les opérations d’urbanisme en cours dans plusieurs villes françaises pendant cette période. Cependant, l’objet et le sens des travaux du groupe s’avèrent rapidement peu clairs pour les acteurs eux-mêmes : n’y a-t-il pas redondance avec les enquêtes d’Économie et Humanisme des décennies précédentes ? Quelle visibilité donner à de telles recherches ? Sans réelles perspectives, porté à bouts de bras par André Villette et Robert Caillot, ce groupe de travail ne parvient pas à générer une dynamique de recherche. Les raisons de cette impuissance tiennent moins à la personnalité de ses animateurs qu’à une crise d’identité au sein du mouvement militant confronté à une professionnalisation de la recherche urbaine.

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