Politiques urbaines et accès à l'eau dans la cité : la révolution des eaux à Grenoble à la fin du XIXe siècle

Par Estelle Baret-Bourgoin
Français

La fin du XIXe siècle correspond, dans la ville de Grenoble comme dans de nombreuses villes européennes et américaines, à de profondes transformations du rapport à l’eau. Face aux besoins des citadins, les édiles municipaux engagent la cité dans un projet d’équipement et de modernisation de la distribution d’eau. Mais, contrairement à d’autres communes qui ont recours à des sociétés concessionnaires, la capitale des Alpes, berceau des industries hydroélectriques, s’oriente vers une gestion municipale de l’eau. Représentant une source de revenus non négligeables pour la commune, l’adduction des nouvelles eaux de Rochefort améliore l’accès à l’eau des citadins. Non seulement les bornes-fontaines se multiplient, mais la progression du nombre d’abonnements participe à la privatisation du précieux liquide. L’insatisfaction d’une partie de la population et les revendications autour du prix de l’eau témoignent toutefois des inégalités sociales et spatiales produites lors de l’extension du réseau.

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