Les figures du féminin à travers deux revues féminines, l'une catholique, l'autre protestante, La Femme dans la Vie Sociale et Jeunes Femmes, dans les années 1950-1960

Par Mathilde Dubesset
Français

Dans les années 1950-1960, des femmes, catholiques et protestantes, ont participé à l’évolution des représentations du féminin, à travers des revues comme La Femme dans la vie sociale, publiée par l’U.F.C.S. (catholique), et Jeunes Femmes, revue du mouvement protestant du même nom. Certes, la maternité demeure au cœur du féminin, surtout pour les catholiques, mais elle est désormais questionnée et ne rime plus avec le sacrifice de soi. De nouveaux horizons s’ouvrent, l’idée d’autonomie personnelle, au féminin, fait son chemin. Le célibat (plus propice à cette autonomie) suscite cependant des interrogations, surtout du côté protestant où l’on est très attaché à l’idéal du couple, lieu de la rencontre du féminin et du masculin. La réflexion sur la différence des sexes est plus poussée dans Jeunes Femmes où l’on parle de l’égalité entre les sexes, tandis que le thème de la complémentarité entre hommes et femmes revient souvent du côté des catholiques. Malgré leurs divergences (sur le « planning familial » par exemple) ces femmes ont en commun une vision du féminin synonyme d’initiative, d’action et de prise sur le monde, même si elles ne se reconnaissent guère dans le féminisme. Des protestantes et des catholiques ont, à leur manière, participé à la remise en cause du primat du masculin, événement majeur du XXe siècle.

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